Trois accessoires/périphéiques annulés de la Dreamcast
La Dreamcast n'a pas eu la vie qu'elle méritait, beaucoup s'accordent aujourd'hui à le dire. Un grand nombre de projets ont été annulé suite à l'annonce de Sega de se retirer de la course aux constructeurs. Si nous connaissons les jeux Unreleased, nous oublions que des accessoires, parfois étonnants, furent également abandonnés.
Du jeu online à la réservation de places de concert en passant par l'écoute de MP3 et le dialogue vidéo, tout l'aspect de la Dreamcast branchée sur le net était prévu. Sega croyait aux possibilités Online avec un catalogue d'accessoires plus que complet dont certains qui ne verront jamais le jour. Sega investissait dans l'I-mode en proposant de nombreux services liant la Dreamcast et le web par téléphone portable par exemple.
La firme japonaise voulait transformer sa dernière console en station multimédia comme le prouve le lecteur Zip Drive Dreamcast.
Divers accessoires
Lecteur DVD (Unreleased)
Une mystérieuses tablette
Une montre Swatch connectée à une Dreamcast :
The Swatch Group SA est une entreprise multinationale dont le siège se situe à Neuchâtel en Suisse. C'est la plus grande société d'horlogerie du monde. Elle produit une grande variété de montre (Swatch, Flik Flak, Omega) et d'éléments de fabrication pour celles-ci.
L'heure d'Internet fut introduite et commercialisée par le groupe Suisse en 1998. L'un des objectifs principaux de ce concept était d'avoir une heure universelle en abolissant toute notion de fuseau horaire. Dans ce système, les heures, minutes et secondes sont remplacées par une unité appelée "Beats". Une journée de 24 h correspond à 1000 beats.
Sega utilisa l'heure d'internet pour son jeux en ligne Phantasy Star Online sorti en 2000 afin de faciliter les parties intercontinentales entre les Japonais, les Américains et les Européens.
Le 14 février 2000, l’horloger suisse Swatch et le fabricant japonais de jeu vidéo Sega annonca à Tokyo un accord de coopération technique. Le but: développer une gamme de nouveaux produits capables, sur Internet, d'assurer le mariage entre une montre et une console de jeux vidéo. Swatch et Sega pensaient qu'il était possible de faire communiquer une montre et une console de jeux vidéo à travers Internet.
Le lancement de l'accessoire était prévu pour avril 2000. Son prix était fixé à environ 120 - 155 Euros.
Swatch disposait d'une montre nommée "Access" dotée d'une mémoire, comme celle d'un ordinateur, qui pouvait enregistrer des données. Cette série de montre possédait deux types de puces à l'intérieur : une puce SkiData, qui permettait d'accéder à différentes stations de ski, et une puce qui permettait de payer toutes sortes de choses comme des boissons, des pass de musée où les transports en commun.
Sega voulait permettre à la montre d'utiliser tout le potentiel de la console de jeux Dreamcast.
L'utilisateur d'une montre aurait pu lire les informations contenues dans la mémoire de celle-ci en se branchant sur des points de connexion installés par Sega dans des cinémas, des musées ect. afin de se connecter à la DC via le net de n'importe où!
En utilisant la technologie "Internet & Wearable", la montre Swatch Access se serait interfacée avec la Dreamcast via un plugin de contrôleur utilisant la technologie RFID (technologie qui permet de sauvegarder et récupérer des données à distance sur ce que l'on appelle des puces ou tags RFID ou encore des radios-étiquettes) à l'intérieur de la montre.
Le projet de montre connectée au réseau Sega s’est arrêtée en même temps que le projet Dreamcast, avec le décès du directeur Isao Okawa.
L'archiviste de Swatch au sujet du projet :
«Connaissant la technologie (éprouvée) utilisée pour cette connexion, il est probable que le prototype était fonctionnel ; reste à savoir si le réseau en lui-même avait été testé. Je l’ignore et je n’ai pas de documentation à ce sujet. À mon avis, l’arrêt du projet n’est pas dû à une problématique technologique mais essentiellement lié à l’arrêt de la Dreamcast.»
Le seul produit qui est sorti sur le marché, fruit d'un partenariat entre Swatch et Sega, est la Swatch Sonic The Hedgehog (SQK101) en 2001.
Un prototype de console limited, la Dreamcast «Swatch Club» fut présenté en conférence de presse. Sa phase de production n'a jamais débuté. Sa localisation demeure toujours un mystère. Existe-t-elle toujours où fut elle détruite? Sega Japon pourrait bien avoir la réponse...
Dreamcast Pace-VR, une box TV 2 en 1
Aujourd'hui, tout le monde possède un décodeur TV afin d'accéder à nos chaînes préférées. Les modèles les plus sophistiqués proposent des fonctions supplémentaires comme se connecter à internet ou jouer. En 2001, une box estampillée Sega faillit voir le jour.
PACE, une société britannique spécialisée dans les décodeurs TV, avait passé un accord avec Sega dans le but de créer une box TV incorporant le hardware de la Dreamcast. Elle fut présentée le 29 janvier 2001, quelques jours avant l'annonce de Sega d'arrêter la production de sa console.
Le périphérique ne disposait pas de lecteur GD-Rom. Les jeux, à télécharger, s'enregistraient sur un disque dur de 40 Go, une taille impressionnante pour l'époque.
Une chaîne proposant le catalogue des jeux de la Dreamcast était prévue pour la box TV. Elle servait à télécharger des démos ou des jeux complets moyennant un abonnement de 20 dollars mensuel, le Xbox Game Pass avant l'heure.
Les jeux en ligne étaient de la partie avec l'ajout d'une fonction de vidéo-conférence permettant de voir ses adversaires dans un coin de l'écran, un peu comme le Dreameye, un accessoire sorti uniquement au Japon.
Lors de la présentation de la Sega-Pace, quelques softs étaient jouables comme Sonic Adventure 2, Shenmue et Crazy taxi. Ils fonctionnaient parfaitement. Le disque dur pouvait accueillir environ 50 titres. D'autres types de contenu pouvaient être téléchargés comme de la musique et même des fichiers de sauvegarde.
Une sortie était prévue en 2002 avec un prix de vente de 450 £. PACE songeait également à des box pour Gamecube, Playstation 2 et Xbox.
«Sega avouait son désir de vouloir fournir du hardware Dreamcast à des appareils autres que les consoles de jeux afin d'étendre son marché.»
Le projet fut abandonné en cours de route probablement à cause de la situation financière désastreuse du constructeur japonais.
Ou se cache ce prototype ? Serait-il possible de le rendre fonctionnel comme il y a 20 ans ?
Le lecteur de musique MP3
Le lecteur MP3 était une grande VMU à connecter à la console via le port contrôleur pour télécharger des chansons sur Internet. Nous supposons qu'il pouvait se connecter à un PC pour enregistrer la musique de notre choix.
Sega avait peu communiqué à son sujet, aucune information technique n'a jamais été dévoilé.
La VMU MP3 était intéressante puisqu'elle pouvait stocker 2 heures de musique. D'une capacité de 64 Mo, elle allait être vendue environ 90 Euro.
L'accessoire avait été présenté au Tokyo Game Show en 2000 avec une vidéo. Cette présentation suggère que le projet était bien avancé.
Mon article sur autre accessoire annulé de la Dreamcast : Le lecteur Zip Drive Dreamcast